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Aidez-nous à offrir une autre vie aux ours des Poliakov

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Plus d’un an après la plainte déposée par Code animal, de nouveaux spécialistes des ours confirment les mauvais traitements qu’infligent les dresseurs Poliakov à leur ours Micha. Leur rapport, terrible, est sans appel.

Instinct sauvage détruit, corps en miettes. C’est le diagnostic délivré, à la demande de Code animal, par la Fondation pour les ours, organisation allemande de sauvegarde des ursidés, au sujet de Micha, l’un des ours bruns du couple Poliakov.

« Montreurs d’ours », Sacha et Dani Poliakov parcourent les routes depuis des années, transportant dans leur fourgon trois ours bruns, qu’ils exhibent à l’occasion de foires rurales ou sur des parkings de supermarchés. Leur « spectacle » consiste à faire monter un ours muselé et en laisse sur un ballon, une mobylette, une série de plots et d’obstacles. Parfois, l’ours doit « danser », tiré vers le haut par la dresseuse, suspendu par sa laisse. Un numéro d’un autre âge, absurde, consternant, triste.

« Violence et privation de nourriture »

En mai 2014, Code animal avait déjà déposé plainte pour mauvais traitements à l’encontre de ce couple. Une plainte appuyée notamment par les témoignages de deux éthologues, Isabelle et Alain Boyaval. Ces spécialistes du comportement des ours noirs américains et des grizzlis avaient dénoncé « une barbarie impressionnante » de la part des dresseurs, affirmant que seules « la violence ou la privation de nourriture » permettaient de contraindre un tel animal à exécuter les numéros demandés.

Aujourd’hui, c’est au tour de la Fondation pour les ours, qui vient en aide aux ours maltraités et leur offre un refuge dans l’un de ses deux sanctuaires, de témoigner en faveur de Micha, à la demande de Code animal. Appuyée dans son action par un vaste réseau de chercheurs, biologistes, éthologues, elle a visionné des images des numéros des Poliakov et son verdict est sans appel : c’est bien de cruauté dont il s’agit dans le traitement de cet animal.

Troubles physiques alarmants

Rappelant qu’« aucun ours ne se soumet volontairement à un montreur d’ours et ne se comporte comme un animal domestique », la fondation a de plus diagnostiqué une série de troubles physiques particulièrement alarmants. L’arthrose a notamment raidi son arrière-train, les griffes de ses pattes antérieures sont trop longues et le font terriblement souffrir lorsqu’il est contraint par le dresseur de sauter d’un plot à l’autre. Sa peur est évidente et « il a visiblement été régulièrement frappé au niveau du museau ».

Tous les exercices qui lui sont imposés l’ont été par la contrainte, qu’elle soit violence ou privation de nourriture. Dans la nature – faut-il le rappeler ? – aucun ours ne s’assoit en position de soumission en attendant la suite, ne s’occupe avec un ballon, ne se balance dessus. En bref, la fondation est formelle : Micha vit un calvaire, il est physiquement souffrant et psychologiquement détruit.

La plainte déposée en 2014 ayant été classée sans suite en avril dernier, l’expertise de la Fondation pour les ours appuie une nouvelle action en justice de notre part.

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