Le cerf que l'on pourchasse depuis des heures s'est réfugié sur la berge du lac. Un coup de feu retentit. Raté ! L'animal fait un bond et retourne dans l'eau, où l'écœurante poursuite continue. Une barque chargée de chasseurs s'approche en tirant toujours. Il faut empêcher que le cerf ne rejoigne la rive, d'où il pourrait s'enfuir dans un domaine privé.
Empoigné par la queue, on tente de l'achever d'un coup de dague. Il résiste. On le saisit alors par les bois depuis la barque. Le cerf se débat de toutes ses forces, sa tête est plongée sous l'eau où il finit par se noyer.
Pendant 3 ans, des enquêteurs de One Voice sont parvenus à infiltrer le monde très fermé de la chasse à courre. Ils ont ainsi pu assister à des dizaines de scènes de ce genre, lors de parties de chasse au chevreuil, au cerf et au sanglier. Ils en sont revenus épouvantés.
Des faons dévorés vivants par les chiens, des chiens usés jusqu'à l'épuisement, des chevaux guère mieux traités que des mobylettes, des laies abattues avec leurs marcassins, un paysage naturel ravagé par les cavaliers... La chasse à courre n'est qu'un enchaînement de souffrances et de destruction. Même au sein de ces équipages de luxe, certains « suiveurs » n'en peuvent plus de voir tant de cruautés.
C'est pourquoi la chasse à courre est interdite dans de nombreux pays. En France, ce jeu de massacre reste considéré comme une tradition, avec ses codes et ses costumes, à laquelle n'accèdent que les mieux nantis. Un sondage, réalisé par One Voice/IPSOS en 2010, révèle pourtant que 79 % des Français sont opposés à la pratique de la chasse à courre. Ils sont même 75 % à être favorables à son interdiction. Pour les Français, pas de doute, c'est une pratique cruelle (pour 85 % d'entre eux), obsolète (76 %), dangereuse (72 %) et perturbatrice de l'équilibre des écosystèmes (62 %)…
Il est temps que les Français soient entendus !
One Voice a lancé une vaste campagne pour obtenir l'abolition de la chasse à courre en France. Merci de la soutenir et de diffuser largement nos vidéos et notre rapport. Le peuple des forêts compte sur vous