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Le grand sacrifice de l'année des milliers de galgos vont mourir au nom d'une tradition ancestrale

En janvier et en février les galgueros se débarrassent en masse des chiens qui n’ont pas été performants et qui ne seront pas « utilisables » l’année prochaine, de ceux qui sont usés par des années de bons et loyaux services, des boiteux et des malades.

Villa en est encore un parmi tant d’autres...

C’est hier que les bénévoles d’Ecija l’ont ramassé au bord d’une route, la cordelette autour du cou munie d’un nœud coulissant.

Il s’agit là d’une sorte de collier étrangleur « maison » qui permet au galguero de pendre son lévrier à sa guise et suivant son humeur. Le chien qui fait une erreur, un coup de colère et il n’y a qu’à le suspendre au bout de la cordelette pour l’étrangler, elle est très fine et lui sectionnera très vite la gorge. Un chien qui n’est plus bon à rien subira la même sentence. Une méthode efficace et qui a fait ses preuves depuis des millénaires.

Il est important de comprendre que le galgo n’a aucune valeur dans ce pays, que ces chiens sont élevés en masse et que les jeunes et meilleurs « sujets » remplaceront ceux qui ont deux ou trois saisons de chasse derrière eux.

À quoi bon entretenir et nourrir des chiens qui ne serviront plus ?

Les bénévoles des refuges connaissent très bien chaque galguero et savent lesquels sont les plus cruels. Attention : ceux qui sont considérés comme de « bons » galgueros n’auront aucun sentiment pour leur chien, ils s’en débarrasseront comme les autres, mais ils les nourriront correctement et appelleront les refuges quand le moment sera venu de se débarrasser d’un ou de plusieurs galgos.

Les autres, et ils sont malheureusement bien plus nombreux, n’auront aucun scrupule, alors soit ils lâcheront leurs galgos dans la nature, soit il les emmèneront à la perrera pour qu’ils y soient sacrifiés, soit ils les pendront à l’abri des regards ou les jetteront dans un puits, et croyez bien qu’il y en a encore beaucoup qui meurent ainsi, soit ils les laisseront crever de faim et de maladie au fond d’une cave, cette méthode est également très prisée, et il y en a des centaines qui mourront comme ça dans le silence de leur geôle et qui n’entreront pas dans les statistiques des milliers de galgos sacrifiés chaque année en Espagne au nom d’une tradition ancestrale.

Seuls les galgos qui entreront en perrera seront répertoriés sur les listes officielles que brandissent les autorités, qui nient les chiffres avancés par les associations de protection animale de 50 000 galgos sacrifiés chaque année.

Villa perdait beaucoup de sang, les bénévoles l’ont immédiatement monté dans leur voiture et l’ont emmené de toute urgence à la Fondation Benjamin Mehnert.

Les 100 km qui séparent Ecija de la fondation leur ont paru très longs, à son arrivée ce pauvre galgo entre la vie et la mort a immédiatement été pris en charge par les deux vétérinaires de la clinique heureusement présents, qui ont tenté de stopper l’hémorragie.

Villa a les deux membres arrière fracturés, et nous ne savons pas encore s’il va survivre.

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