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Meaux : la battue aux sangliers annulée faute de surpopulation

Meaux, parc du Pâtis. Ce marcassin a été photographié par un membre de l’association Vigilance pour le Pâtis (VPP), au mois de novembre.

« Stop aux battues de sangliers dans le parc du Pâtis, optons pour une gestion douce ! » L’association Vigilance pour le Pâtis, créée l’été dernier, suit la biodiversité dans ce parc naturel de 150 ha, poumon vert de Meaux.

Sur ses 130 membres, une vingtaine prend des photos et suit les espèces de près.

Alors quand ces amoureux des animaux ont vu des affiches vendredi, annonçant une battue aux sangliers mardi matin, ils se sont mobilisés. Et la battue a été annulée.

« Reportée parce qu’il n’y avait pas de trace d’animaux au sol. Elle aura lieu la semaine prochaine ou dans deux semaines », précise Benoît Chevron, président de la fédération départementale des chasseurs.

La chasse, selon la mairie, « était prévue pour répondre à des plaintes d’agriculteurs et promeneurs et aux recommandations de la fédération des chasseurs. Nous devons assurer la sécurité de tous. »

Didier Mercier, président de Vigilance pour le Pâtis, se veut rassurant, « le sanglier est aussi craintif que le lapin. La laie peut se montrer agressive si on touche à ses petits ». Il a été dépité après la battue de l’année dernière. « Nous avions répertorié 25 sangliers, il en restait 7 après le passage des chasseurs. »

Ce défenseur de l’environnement, qui a installé des nichoirs à oiseaux dans le parc, ne nie pas les dégâts de ces bêtes. « Pour protéger les deux champs voisins, il suffit de les clôturer. Et il est aussi possible de stériliser les animaux. On connaît ces sangliers, on les suit dès leur naissance. Certes ils retournent la terre, mais cela favorise la pénétration de l’eau. Ils se nourrissent de larves nuisibles pour les arbres, dispersent les graines de champignons et leurs excréments favorisent la pousse des plantes. Le sanglier fait partie intégrante de la biodiversité. »

Les chasseurs abattent chaque année 10 000 sangliers en Seine-et-Marne, « pour réguler les populations et non les décimer, insiste Benoît Chevron.On évalue la présence d’une trentaine de sangliers au parc du Pâtis, il ne faudrait pas dépasser la dizaine. La croissance de cet animal peut atteindre 200 % par an et nous conseillons la chasse pour que les territoires ne se transforment pas en réserves. »

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