Plus de 15 500 signatures. La pétition lancée en ligne le 4 mars pour que le cirque Europa, installé de façon illégale depuis trois semaines sur le terrain de l’entreprise Ruhl Hardy à Crépy-en-Valois, quitte la ville, rencontre un véritable succès.
La grande majorité des signataires n’habitent pourtant pas la cité de l’archerie. La plupart d’entre eux défendent en fait la cause animale. « J’ai vu ces pauvres chiens squelettiques attachés. Quelle honte », écrit une internaute. « Il ne faut pas le faire partir de la ville mais retirer les animaux qui y sont. Ce serait plus sage et plus logique, car ces pauvres bêtes vont être maltraitées toute leur vie », renchérit un autre.
Depuis son arrivée à Crépy-en-Valois, le cirque est en effet accusé de maltraitance envers ses animaux. Averti de la situation, Ronald Claux, adjoint au maire, se déplace quotidiennement pour s’assurer du contraire. « Un enquêteur de la société protectrice des animaux (SPA) est passé la semaine dernière. Et les animaux sont toujours là », constate l’élu.
Il y a quelques jours, les commerçants du centre-ville ont été sollicités par des membres du cirque. « Ils sont venus pour nous vendre des cartes postales afin de pouvoir nourrir leurs animaux » confirme l’un d’eux.
Las, Benjamin Ruhl, le propriétaire du terrain, a décidé de passer à l’offensive. « Au début, je leur ai fait confiance. Mais ils promettent sans cesse de partir et, au final, ils sont toujours là, regrette-t-il. J’ai donc envoyé un courrier au préfet pour demander leur expulsion. J’espère que la situation va vite se régler. D’autant qu’ils se branchent sur l’électricité et l’eau de la ville. »
Sollicités, les membres du cirque ont refusé de répondre à nos questions, de peur de subir une mauvaise publicité. L’un d’eux assure tout de même : « On part dans quelques jours, ça ne nous amuse pas de rester ici ». Le cirque s’est installé sur ce terrain le 14 février après avoir forcé le portail. Ils avaient alors expliqué à Ronald Claux qu’un de leurs camions était tombé en panne.