« Bougeons les autres ! ». Comme annoncé, l’assemblée générale 2016 de la chasse 26-07 s’est prononcée par vote :
« Pour se faire entendre, les chasseurs vont manifester ». Là-dessus, tout le monde a été d’accord parmi les chasseurs réunis à Beauchastel. Pour autant, les ACCA représentées n’ont pas voulu céder à la précipitation et risquer, par une improvisation hasardeuse, de gâcher la fête : la manifestation du lendemain, un temps sérieusement envisagé, a été repoussée à l’unanimité après débat moins une voix et trois abstentions.
Les présidents d’ACCA seront particulièrement attentifs aux solutions concrètes qui vont être annoncées par les préfets le 30 avril lors des congrès fédéraux (grive, pigeon, sanglier).
Le préfet de l’Ardèche a fait savoir à Christian Pialet qu’il était prêt à le recevoir avant. De son côté, le vice-président de la région Rhône-Alpes-Auvergne en charge de la chasse a invité le président de l’Interdépartementale Chasse Drôme-Ardèche à venir le rencontrer prochainement à l’Hôtel de la région en se faisant accompagner de plusieurs élus dont le maire de La Voulte, Bernard Brottes. Avant l’assemblée générale du 26 février, Christian Pialet avait été reçu à l’Hôtel du département par le représentant du président Saulignac pour les questions cynégétiques et un vice-président du département.
Que la région et le département s’engagent simultanément et pour la première fois aux côtés des chasseurs Drôme-Ardèche est de nature à redonner espoir à beaucoup de chasseurs qui n’y croyaient plus.
« Ce soir, il a changé de niveau », faisait remarquer un observateur à l’issue de la réunion de Beauchastel en désignant le principal responsable de l’Interdépartementale.
Face à un pouvoir accusé sans détour de bloquer volontairement la situation peu enviable faite aux chasseurs 26-07, la suite dépendra du degré de mobilisation à venir dans les différentes ACCA, ce que résumait ainsi en fin de réunion, autour du buffet campagnard, le responsable de l’une de ces ACCA :
« C’est chacun de mes chasseurs, pas uniquement le président d’ACCA, qui doit dire ce qu’il veut : soit, tout va bien, alors ne faisons rien ; soit, ça commence à bien faire, alors allons-y tous ensemble ! ». Un autre faisait remarquer : « Dans chaque ACCA, il y aura toujours des gens qui trouveront un prétexte pour ne pas aller manifester et tenter de dissuader les autres pour se donner bonne conscience : la date, le temps qu’il fait, le lieu, l’organisateur, etc., rien de bien constructif si on les écoute. Raisonner comme ça ne mène nulle part, c’est même faire le jeu des antichasse. On le sait bien, en face ils se frotteront les mains si les chasseurs renoncent à se faire entendre. Un peu plus tard, c’est sûr, ils nous le feront payer et nous prendrons cher mais il ne faudra pas venir se plaindre si on n’a rien fait avant ».
S’adressant en début de réunion à la centaine de représentants d’ACCA présents dans la salle, le président Pialet n’avait pas dit autre chose sans être contredit par personne :
« Le principal adversaire de la chasse s’est toujours trouvé chez nous : indifférence des uns, division des autres ». Après le diagnostic, le pronostic :
« Bougeons-nous, bougeons-les autres, alors nous serons forts, très forts et personne ne pourra plus nous arrêter ! ».