Une quinquagénaire du Pays basque a été frappée avec son propre bâton après s'être approchée d'une palombière. Elle a déposé plainte contre X pour violences volontaires
Mais l'habituel moment de détente de cette commerciale, levée tôt chaque matin, s'est transformé en moment traumatisant. Après avoir fait quelques mètres dans le bois, la Camboarde se retrouve à proximité d'une palombière. Elle croise un premier chasseur, qu'elle salue, et qui lui répond qu'elle n'a rien à faire là et qu'elle doit dégager.
"Choppe-la ! Fais-la dégager"
Mais, au même moment, la promeneuse entend un autre chasseur intimant à son comparse : ''Choppe-la ! Fais-la dégager, c'est la même que la dernière fois, elle vient nous narguer''. Les ''connasse'' et autres ''salope'' pleuvent aussi dru sur la malheureuse. Mais le pire est à venir.
Effrayée, et pour ''se défendre'', la quinquagénaire rétorque que les deux chasseurs n'ont pas à lui parler de la sorte et qu'elle les enregistre, brandissant son téléphone portable.
"Il criait : Je vais te casser la tête, je vais te casser la tête ! "
Le chasseur qui se trouvait dans la palombière descend fissa, s'approche de Pascale Penaud en criant, et la pousse très violemment avec les deux mains, au niveau des épaules. La chercheuse de champignons ne tombe pas, mais elle lâche son panier en osier, et le chasseur se saisit du bâton de marche en noisetier qu'elle tenait.
''Il m'a donné un coup sur la tête, un sur le coude car je m'étais accroupie et je me protégeait la tête. Il m'a aussi frappée sur la cuisse. Il criait : Je vais te casser la tête, je vais te casser la tête ! Je croyais qu'il allait me tuer à la façon dont il était en colère.''
Examinée par un médecin légiste
''A un moment donné, il a arrêté et il est parti avec mon bâton. Il a dû avoir un déclic'', ajoute la victime, dont le médecin de famille a constaté les hématomes sur le crâne et le coude, le traumatisme de la cuisse droite, avec traces sous cutanées, et établi une incapacité temporaire de travail (ITT) de 7 jours. La victime devait être examinée par un médecin légiste ce mardi.
Sur le chemin du retour, la victime croise un témoin auditif, qui lui propose d'appuyer ses dires, si besoin.
Plainte pour violences volontaires
Pascale Penaud a déposé plainte contre X pour violences volontaires auprès de la gendarmerie de Cambo-les-Bains. Cette veuve d'un chasseur de palombes, emporté il y a dix mois par un cancer, et avec lequel elle se promenait et cueillait des champignons dans le bois à Ustaritz précise :
''Mon but est d'informer de ce type de danger public. Il ne faut pas que ces faits passent à l'as. Il y a quand même un moyen de s'entendre. Je ne suis pas du tout dans la violence.''
Un arrêté municipal, apposé le jour des faits indiquait l'interdiction de toute circulation du public dans un rayon de 300 mètres des palombières ; panneau que la victime n'a pas vu et ne justifiant aucunement les agressions verbales, et encore moins physiques. Le parquet de Bayonne décidera de la suite à donner à la procédure.