Chaque année, ce sont 150 millions d’animaux qui sont élevés dans des conditions indignes, puis tués sans égard, pour ce commerce de la honte.
Munis de visuels, nous avons ainsi ciblé plusieurs enseignes de fourreurs dans les rues commerçantes du centre ville.
Dans une société où dépecer un animal vivant pour faire commerce de sa peau est un acte légal, nous avons souhaité montrer le vrai visage de cette industrie de la souffrance en aspergeant de couleur rouge les devantures.
Nous souhaitons expliquer cette démarche car certains pourraient s’offusquer de ce type d’action.
Il ne faut en effet pas oublier que se battre contre l’exploitation animale dans une société spéciste et carniste est toujours un acte de désobéissance civile.
Le mouvement « 269 Life » auquel nous adhérons repose sur un mode d’action choc même si certains s’en offusquent.
Les actes de résistance nécessitent parfois le dépassement du strict cadre légal sinon nous n’irions pas dans les supermarchés brandir des visuels dénonçant la consommation de chair animale, nous n’irions pas non plus dans les fontaines publiques pour parler de la souffrance des poissons et nos homologues de 269 Israël ne s’introduiraient pas dans des abattoirs ou élevages comme ils viennent encore de le faire cette semaine...
De tout temps, les personnes qui ont lutté contre un système d’oppression se sont exposées à l’illégalité. C’est malheureusement une nécessité.
Nous estimons qu’il est plus intelligent de cultiver le respect de l’égalité et du juste que le respect de la loi.
Bien évidemment, nous n’encourageons ici nullement le vandalisme ou la dégradation des biens publics ou privés !
Nos actions sont toujours déclarées et se font dans un cadre légal mais hier soir nous avons estimé que pour montrer au public ce qui se cachait réellement derrière la fourrure, nous pouvions nous permettre un tel geste.
De plus, les actes commis hier ne sont pas des "dégradations" au sens strict du terme. Nous avons utilisés du faux sang vegan à base de colorant naturel lavable à l’eau dont l’application n’entraînera aucune altération durable.
Nous assumons donc entièrement ces faits et ce à titre personnel.
Photographies : Nicolas Liponne
Merci à ce photographe engagé de nous avoir suivi dans cette action.
Voici le texte que nous avons préparé à cette occasion pour une lecture au mégaphone afin d'interpeller les clients de ces enseignes sur la réalité de la fourrure :
" Chaque année, ce sont 150 millions d’animaux qui sont élevés dans des conditions indignes, puis tués sans égard, pour ce commerce de la honte !
Les animaux ne sont pas des produits destinés à notre usage.
Ce sont des êtres sensibles, capables d'émotions, de sentiments, de connaissance, de raison comme les humains !
Les renards, les visons, les ratons-laveurs, les chiens, les chats, etc... que vous portez sur votre dos ont le droit de vivre !
La vie d’un animal passe avant votre désir d’être à la mode.
De quel droit condamnez-vous à la souffrance un être sensible ?
Votre gout esthétique n’est pas une justification valable.
Il est grand temps qu'un vent d'éthique s'abatte sur la mode et que cette matière cruelle ne devienne plus qu'un mauvais souvenir.
Les animaux ne sont pas nés pour nous habiller.
Dans tous les cas pour faire une belle fourrure, pour que le poil soit bien redressé il faut que l’animal souffre au moment de sa mise à mort, c’est une obligation.
Mais il doit également souffrir toute sa vie durant dans ces élevages de la honte où on laisse les animaux dans des cages minuscules où ils se blessent, se mutilent, dans un froid glacial pour fabriquer un maximum de fourrure.
Quant aux animaux piégés dans la nature : soit ils agonisent dans des pièges à mâchoire durant plusieurs jours, allant jusqu’à ronger la partie de leur corps prisonnière pour tenter de se libérer ; soit ils sont capturés encore vivants pour être dépecés à vif, plus ou moins vaguement étourdis à coups de gourdins ou tout simplement de coups de pieds ! Qu’il s’agisse d’élevage industriel ou de fermes traditionnelles, la courte vie des renards, lapins, lynx ou autres ratons-laveurs y est soumise à la même cruauté et à la même absence de dignité.
Les cages, aux dimensions incompatibles avec le plus élémentaire respect de l’animal, sont surélevées afin que les animaux ne puissent pas s’échapper. Leurs pattes reposent sur du grillage qui blesse douloureusement leurs coussinets.
Malgré cela, les animaux tournent en rond, jusqu’à la folie.
Les visons, par exemple, vivent à l’état naturel dans de vastes espaces où l’eau est très présente puisqu’ils y passent 75 % de leur temps.
Dans les fermes, ils sont détenus dans des cages grillagées sur pilotis, exposées au soleil comme au gel, sans la moindre étendue d’eau. Des cages où le seul exercice qui leur soit possible consiste à tourner en rond jusqu’à la folie.
La mort est fondée sur un seul impératif : tuer l’animal au moindre coût sans abîmer sa peau.
Selon les pays, les méthodes employées pour donner la mort varient : électrocution anale ou génitale, empoisonnement mais aussi gazage avec des produits chimiques ou fracture des vertèbres cervicales.
Les animaux sont tués en plein jour et devant leurs congénères, plaçant ces derniers en situation de stress insupportable.
Ces procédés sont extrêmement cruels et douloureux, et la mort est souvent lente. Ailleurs, d'autres animaux sont même écorchés vivants.
La fourrure est si belle sur les animaux... mais elle ne peut pourtant qu'enlaidir les personnes qui les portent !
Ni les lois, ni les systèmes, plus ou moins « humanisés », mis en place, ne permettent de produire des fourrures « sans cruauté ». En la matière, il n’existe aucune « bonne » méthode !
S’acheter un manteau fabriqué avec de la fourrure, c’est porter sur soi les traces de la souffrance et de la barbarie. "
(Source concernant les statistiques : ONG Mode sans fourrure)
Source 269 Life - Libération Animale