. Les intempéries qui se sont abattues sur les Alpes-Maritimes ont fait de nombreux dégâts. Le Marineland d'Antibes a lui aussi été sévèrement touché : l'orque Valentin, âgé de 19 ans, est morte d'une torsion intestinale, quelques jours après le déluge. Pour John Hargrove, ancien dresseur d'orques au sein du parc, c'est Marineland qui l'a tué. Explications.Édité par Anaïs Chabalier Auteur parrainé par Louise Auvitu
Marineland a tué Valentin, une orque mâle âgé de 19 ans. L'incapacité du parc au fil des années à prendre des mesures pour protéger les animaux des intempéries a coûté la vie à d'autres animaux, dont des tortues et des raies, après les inondations qui ont frappé la Côte d'Azur.
Je regrette d'avoir travaillé à Marineland
J’ai travaillé de près et j'ai nagé avec Valentin quotidiennement, bâtissant une relation forte avec lui pendant le temps où j’étais superviseur au Marineland.
Bien que je l’aimais, je regrette profondément d’avoir fait partie de cette industrie qui lui a causé et continue de causer à d’autres orques comme lui une telle souffrance.
Val était le seul survivant des cinq descendants de leur mère, Freya. Il était sociable, sensible et intelligent, mais il a souffert depuis le jour où il est venu au monde, confiné dans un bassin-prison en béton.
La qualité de l’eau du Marineland était si mauvaise que j’ai souvent eu de graves infections de la peau, et son traitement requérait les traitements antibiotiques les plus lourds.
Le quotidien de Valentin était un enfer
Les orques ne sont pas faites pour la captivité, c'est d'ailleurs pour cela que celle qui sont captives meurent beaucoup plus jeunes que leur congénères dans la nature.
C'est écœurant de se dire que Valentin est mieux mort que dans l'enfer de son quotidien où on le force à faire des tours comme au cirque pour le profit de Marineland, et servant à la reproduction pour qu'ils aient d'autres orques clowns pour leurs spectacles ridicules.
La société a appris beaucoup de choses au sujet des orques depuis le moment où on les a arrachées à leurs familles, privées de tout ce qui leur est naturel et important, exploitées et obligées à se produire en spectacle et on ne peut plus en bonne conscience continuer d'en faire nos esclaves.
Pour que ce trou ferme, refusons d'acheter des entrées
Marineland, vous avez ignoré les demandes de PETA suite aux inondations pour relâcher les animaux dans des sanctuaires marins.
Si Valentin s'était trouvé dans son milieu naturel, l'océan, là où est sa place, il aurait senti les courants de l'océan, entendu les appels des siens, il aurait pu nager et parcourir des distances normales au lieu de dépérir dans un minuscule bocal, et il aurait pu se déplacer hors du danger.
Au lieu de ça, il était piégé dans sa piscine dégoûtante et est devenu une statistiques de plus sur les parcs marins. Comment pouvez-vous vous regarder en face ?
Si Marineland ne prend pas de décisions justes, nous sommes capables de les mettre au pied du mur. Nous pouvons et surtout nous devons tirer des leçons de cette tragédie : ces animaux majestueux n'ont pas leur place en captivité. C'est en refusant d'acheter des entrées que ce trou fermera.
Faisons en sorte que Valentin soit la dernière victime. Repose en paix copain, je sais que tu es mieux là où tu es.