Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mouton égorgé à Kayl: «C'était un chien»

Laurent Schley: «Les chiens domestiques représentent un problème bien plus important pour les bergers que les prédateurs sauvages».

Le prédateur qui a égorgé un mouton à Kayl, il y a un mois, «est un chien et non un loup», assure Laurent Schley, directeur-adjoint de l'Administration de la nature et des forêts. Le test ADN l'atteste. Le phénomène de la prédation des chiens errants est «de pire en pire», dans les anciennes minières du Sud du Luxembourg.

Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2015, un mouton a été égorgé par un prédateur dans la campagne de Kayl. Le berger professionnel qui guide le troupeau connaît bien le phénomène puisqu'il y est régulièrement confronté. Mais habituellement les chiens errants ne font que tuer la bête.

Cette fois, «quand j'ai vu le cadavre du mouton, je ne pouvais pas exclure à 100% le loup vu que le mouton avait été à moitié consommé, ce qui est rare pour les chiens», explique Laurent Schley qui, dans le contexte d'un retour potentiel du loup sur le sol luxembourgeois, ne pouvait pas non plus risquer de manquer ce retour. D'autant que la présence du loup est attesté depuis des mois près du Lac de la Madine, en Meuse.

La prédation des chiens errants: le phénomène inquiète

Les traces d'ADN prélevées par frottis au niveau des plaies de morsures, ont été envoyées endéans 24 heures par l'Administration de la nature et des forêts à l'Institut Senkenberg à Francfort. Histoire d'en avoir le coeur net. Le verdict est sans équivoque: il disculpe le loup. Mais pose, a contrario, clairement la question de la prédation des chiens errants.

Fait est que «les chiens domestiques représentent un problème bien plus important pour les bergers que les prédateurs sauvages». Mais «on n'en parle jamais car en cas d'attaque de chien le berger n'est pas indemnisé, contrairement au loup. Dans ces cas, on retrouve rarement le propriétaire du chien qui divague», sait trop bien Laurent Schley.

Le phénomène est «de pire en pire», notamment dans les anciennes minières du Sud du Luxembourg comme la Haard à Dudelange ou le Gielebotter à Differdange.

L'appel aux propriétaires de chiens

Moutons et brebis ne sont pas les seuls à craindre les crocs des chiens errants: «Les chevreuils, les lièvres mais aussi des espèces d'oiseaux comme l'alouette lulu -seuls quelques couples nichent chaque année au Luxembourg- peuvent être menacées», assure Laurent Schley.

Le phénomène n'est pas que luxembourgeois. Au sein de l'Institut de Francfort «un très grand nombre d'échantillons qu'ils reçoivent pour des suspicions d'attaques par le loup ou  le lynx en Allemagne, révèlent finalement qu'il s'agit de chiens», sait Laurent Schley. En Sarre quatre moutons ont récemment été égorgés par des chiens.

Dans un communiqué daté de ce lundi 27 octobre, l'Administration de la nature et des forêts lance un appel à tous les propriétaires de chiens - notamment de races plus grandes- de «ne pas laisser divaguer leurs animaux, surtout la nuit.»

Source

Catégories : news

Les commentaires sont fermés.