Le 2 décembre, alors que nous venions de publier sur le site de la chasse Drôme-Ardèche le soutien « déterminé » du Président du Conseil Départemental de l’Ardèche, Hervé Saulignac (PS) en faveur de la grive pour tous jusqu’au 20 février, les Présidents de fédérations découvraient avec stupéfaction l’arrêté modificatif paru au Journal Officiel la veille, 1er décembre.
Cet arrêté ministériel, pris par Ségolène Royal le 23 novembre 2015, supprime certes la stupide et inique fermeture « cantonale » des grives en Drôme-Ardèche …
Vous avez bien lu : « communale ». Sera désormais appliquée aux seuls départements de l’Ardèche et de la Drôme et nulle part ailleurs en France, une fermeture « communale » des grives. Après le sanglier-punition (ACCA Félines), la punition-grive-communale. L’écologie punitive, spécialité de la maison.
Sénateur Verdeille, réveille-toi, ils sont devenus fous !
En plus, je vous l’envoie avec le sourire. De quoi vous plaignez-vous ?
Photo A. Bouissou/MEDDE
La dernière punition infligée par la ministre des antichasse aux mauvais élèves de la chasse française, ces turbulents Ardéchois et Drômois qui ont le toupet de résister encore à l’arbitraire et l’injustice révulse les fédérations tout autant que l’Interdépartementale. Elle irrite au plus haut point les chasseurs concernés qui n’ont pas l’intention de se laisser plumer.
La punition contre les chasseurs fait tousser aussi au PS.
En effet, cette provocation misérable aussi puérile qu’inutile, risque, par ricochet immédiat, de coûter très cher dimanche prochain à certains élus et candidats vu le timing volontairement choisi par les « services » de la ministre pour s’y livrer. A quelques jours des élections régionales, l’initiative prise fin novembre contre les chasseurs Drôme-Ardèche avec au minimum l’accord de celle qui fut elle-même Présidente PS de la région Poitou-Charentes prend l’allure d’un camouflet royal pour les candidats du PS de notre région, en particulier Jean-Jack Queyranne et Hervé Saulignac.
De l’avis de plusieurs élus, si Marie Ségolène Royal, ministre PS de l’écologie avait voulu torpiller la campagne électorale de Jean-Jack Queyranne, Président sortant PS de la région Rhône-Alpes, candidat à sa propre succession et faire du tort à Hervé Saulignac, Président PS du département de l’Ardèche, tête de liste PS aux régionales dans ce département, l’ancienne candidate du PS battue à l’élection présidentielle ne s’y serait pas prise autrement.
Ces « petits meurtres entre amis », nous les chasseurs on s’en fout royalement. C’est de la politique, ce n’est pas notre affaire. Seulement, c’est nous qui en faisons les frais aujourd’hui.
Faire semblant comme elle l’a fait de chercher des solutions (« j’ai aussitôt demandé à mes services d’étudier ces éléments »), entretenir de faux espoirs (« attentive à votre requête »), faire comme si le dossier (référencé « CP » … tiens, tiens !) était enfin pris en considération (« les remarques des chasseurs ardéchois et drômois sur les périodes de chasse aux turdidés dans les départements rhônalpins »), annoncer à un Président de région du même parti que le sien des « suites » (Quelles suites, disions-nous ?!) … Tout ça pour nous sortir du chapeau ministériel la mystification incroyable d’une fermeture « communale » des grives ! C’est du cynisme politique dans toute sa splendeur. Du cynisme à l’état pur. De ce cynisme qui donne aujourd’hui à de plus en plus de Français l’envie folle d’aller voter pour des gens comme ça …
Avec Jacques Aurange et Alain Hurtevent, les Présidents des Fédérations Départementales des Chasseurs de l’Ardèche et de la Drôme, il y a longtemps que nous pensons, à l’Interdépartementale, que ce dossier, compte-tenu des blocages incompréhensibles qu’il occasionne, est forcément pollué depuis Paris par des considérations qui n’ont strictement rien à voir avec la gestion de l’avifaune sauvage.
Madame Royal nous en apporte aujourd’hui la preuve sans craindre le moins du monde, cela va sans dire, ni de gêner ses « amis » PS de Rhône-Alpes-Auvergne, ni de déconsidérer un peu plus, en pleine COP 21, l’action du ministère français de l’écologie dont elle a la charge. Un palier supplémentaire vient d’être franchi ce 1er décembre 2015 : celui de la dérision et de la déraison.
Parions que ses « services » y travaillent déjà.
CE QUI CHANGE CONCRETEMENT POUR LES CHASSEURS AVEC LE NOUVEL ARRÊTE MINISTERIEL PUBLIE LE 1er DECEMBRE
Qu’est-ce qui change pour nous, à compter du 1er décembre 2015 ?
- Ceux qui pouvaient déjà chasser grives et merles depuis bientôt dix ans jusqu’au 20 février pourront continuer à le faire. Tant mieux pour eux !
- Ceux qui étaient jusque-là arbitrairement et injustement privés de 10 jours de chasse tout en payant à l’Etat la même redevance cynégétique que les autres continueront à être les dindons de la farce pour ce Noël 2015.
- Ceux à qui certains avaient un peu imprudemment laissé l’espoir de profiter en 2016 du redécoupage cantonal qui aurait pu permettre à des communes jusque-là écartées de basculer favorablement dans le dispositif bancal, seront les vrais déçus. On pouvait pourtant s’y attendre.
Photo Inter/Site internet Chasse Drôme-Ardèche/Florian Lalièvre
LA REACTION DES FEDERATIONS QUI SE DISENT « CHOQUEES » : « GRANDE SURPRISE », « CHASSEURS PIGEONNES », « DISCRIMINATION », « MANOEUVRE », « COUP BAS MESQUIN », « ATTEINTE AUX INTERÊTS LEGITIMES DES CHASSEURS », « MYSTIFICATION »
Dans un communiqué commun, employant un vocabulaire qu’on ne se souvient pas d’avoir vu aussi résolument offensif, les Présidents FDC 07 et FDC 26 annoncent ensemble qu’ils ont décidé de « saisir les instances nationales ».
Face à ce que Jacques Aurange et Alain Hurtevent appellent à juste titre « une véritable discrimination », « un coup bas mesquin », « une atteinte aux intérêts légitimes des chasseurs », « une mystification », Christian Pialet leur demande de préparer maintenant avec la FNC « une riposte appropriée à la hauteur de cette discrimination scandaleuse, une réponse concrète à cette provocation ».
A toute sollicitation venant des fédérations, l’Interdépartementale Chasse Drôme-Ardèche répondra présente avec ses 200 ACCA Membres Associés.