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Hérault : évacuation sous tension d'un parc animalier

Des membres de la Fondation 30 Millions d'Amis procèdent à l'évacuation du zoo du Val d'Hérault.

Un à un, les animaux du zoo du Val d'Hérault quittent Saint-Thibéry. L'évacuation par la Fondation 30 millions d'amis de plusieurs centaines d'animaux de ce parc animalier en liquidation judiciaire a commencé ce mardi. Plus de 500 oiseaux et une soixantaine de mammifères comme des buffles d'Asie, daims, dromadaires, renards doivent être transférés à partir de mardi vers des « centres adaptés » selon la fondation, notamment la réserve de Sigean dans l'Aude, selon le Midi Libre.

Mais sur place, le « sauvetage d'envergure », les mots de la Fondation, semble controversé. Les journalistes et les employés du parc qui se trouvaient sur le site de Saint-Thibéry, à 20 kilomètres à l'est de Béziers, ont notamment été évacués par les gendarmes. Vincent Gaudy, maire PS de Florensac et conseiller départemental du canton de Saint-Thibery se trouvait également sur les lieux. « Il y a trois offres de reprises et le liquidateur judiciaire me répond qu'il n'a pas cette information. On est dans une opacité énorme et quand il y a de l'argent public on se doit à une certaine transparence », a-t-il déclaré à l'AFP. Or « quand il n'y aura plus d'animaux, il n'y aura plus de reprise possible », a souligné l'élu alors que des employés s'opposaient à l'évacuation. Le parc employait jusqu'à une cinquantaine de personnes en comptant les saisonniers.

Le propriétaire du foncier Jean Clause Asset est également opposé à l'évacuation. Le parc lui doit 600.000 euros. « Je vois le site totalement dépouillé des animaux et du bâti. Je me questionne énormément car il a des repreneurs sérieux et le liquidateur judiciaire n'en tient aucun compte », assure-t-il.

Le parc Val d'Hérault a ouvert ses portes le 4 octobre 2014, sous la direction d'un jeune homme alors âgé de 20 ans, Damien Lerasle, avec un investissement de 3,5 millions d'euros, dont des fonds publics. La ligue de protection des oiseaux (LPO) de l'Hérault avait refusé de le soutenir, son président Pierre Maigre, jugeant le projet « trop beau pour être honnête ». Le parc n'a jamais réellement fonctionné et a été placé en liquidation judiciaire il y a deux semaines.

Le 19 décembre, la peste aviaire (syndrome de Newcastle) avait été détectée sur des colombes du Sénégal, ce qui avait entraîné le placement sous quarantaine du parc, théoriquement jusqu'au 6 février.

C'est l'argument employé par la Fondation 30 Millions d'amis sur place pour accélérer l'évacuation. Selon son représentant Arnaud Lhomme, le parc n'offre pas les garanties nécessaires pour respecter la quarantaine. « Si on attend, il faudra abattre les animaux », a-t-il affirmé.

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