Le 13 février 2016, sous un beau soleil et sous l’organisation de l’ALARM, des militant-e-s ont participé à une action itinérante "MARSEILLE CONTRE LA CORRIDA".
Ces militant-e-s munie-s de lettres géantes, et de visuels de taureaux martyrisés, ont arpenté pont, quai, escaliers et grandes rues de la cité phocéenne pour délivrer un message fort aux marseillaises et marseillais : "MARSEILLE ANTI CORRIDA" - "CORRIDA ABOLITION".
Les corridas ne se déroulant plus dans la ville depuis plus de 50 ans, mais située dans un département tauromaffieux, où la torture et le meurtre érigés en spectacle - sous couvert de tradition éculée et de culture poussive - sévissent dans ses proches alentours (existant par exemple encore à Istres, Arles, Tarascon, Beaucaire, etc.) les militant-e-s étaient là pour défendre un acquis et faire passer le message que Marseille est anti corrida et qu'elle doit le rester… Faisant donc passer par là-même le message de la vigilance et l’attention à ne pas rester sur une passivité, sur une tranquillité qui pourrait peut-être (ou probablement) un jour se vouloir être renversée.
Les militant-e-s ont délivré ce message fort sur le quai principal du Vieux-Port, le pont et les escaliers de la gare Saint-Charles, parcourant ensuite le boulevard d’Athènes, descendant la Canebière, faisant des haltes régulières face à un public dense en ce jour de frénésie consumériste pour un Valentin qui se fête en commerçant les sentiments, puis en investissant la rue piétonne Saint-Ferréol, tout en scandant des slogans dont la force égalait celles des convictions et de la détermination.
Les marseillaises et marseillais ont été largement réceptifs-ves aux messages, n’hésitant pas à klaxonner, à serrer les mains des militant-e-s, remercier, dire bravo.
Alors oui, il y a des choses que l’on sait sur Marseille à la réputation de rebelle… Comme le fait que ses habitant-e-s sont très majoritairement et depuis longtemps profondément contre la corrida, contre le supplice des taureaux, contre celui des chevaux qui servent de machines montées à des tortionnaires assoiffé-e-s de sang et de souffrance d’êtres sensibles et pacifiques, contre la vie torturée que l’on offre en pâture à un public en quête… De pain et de jeux… De chaos et de douleur qui étanchent pour un temps, sous les sons odieux des fanfares, le vide sans fond d’une existence morne et abandonnée de sens ?
Mais sur le terrain, sur les trottoirs et les chaussées de la cité que l’on aime abréger en Mars, il y a certaines perceptions flottant dans un air fouetté par le mistral et les vents marins qui affluent… Comme celle qui pourrait être nommée détachement… Ou pire attentisme… Comme une dangereuse idée que lorsque la barbarie est éloignée - même de peu - la lutte contre cette dernière est inutile…
Mais Marseille ne restera pas assise tranquille sur certains acquis.
Les militant-e-s contre la corrida sont bel et bien là. Nous étions là ce jour.
Nous le serons demain. Et encore.
De nouveau, un grand BRAVO à toutes et tous les participant-e-s qui ont fait de cette action un vrai succès de militantisme de terrain !