Y a-t-il un message derrière cette vision d'horreur ? Ou un quelconque rituel ? Les interrogations se bousculent et se mêlent à l'indignation pour Corinne Legrand, la responsable de l'association pour animaux Un gîte, une gamelle, basée à Rivesaltes.
Et ce, depuis mardi matin quand son conjoint a découvert le cadavre d'une chèvre massacrée, au beau milieu de la chaussée, au bout du chemin de La Llabanère menant à son refuge, Là, ne restaient plus que la tête et la peau de l'animal. "Le cou fracassé", ajoute-t-elle après s'être rendue aussitôt sur place pour constater les faits. "Elle a été démembrée à l'aide d'une corde. Et en cherchant, deux mètres en contrebas environ, on a retrouvé ses viscères et ses pattes qui ont été cisaillées. Et après tout ça, on lui a remis autour du cou un collier en plastique jaune qui ne porte aucune trace de salissure".
Qui a pu commettre de tels sévices ? Et surtout pourquoi ?
- "Un animal n'a pas pu faire ça"
"Deux semaines auparavant, quelqu'un est venu nous signaler que deux chèvres se trouvaient attachées avec une corde au portail d'un pavillon dans le même secteur. On a une photo. Elles étaient vivantes à ce moment-là. L'une blanche portait le même collier jaune et pourrait correspondre à celle qui a été retrouvée. L'autre était noire et a disparu, se souvient la défenderesse des animaux. Ce n'est pas un animal qui a pu faire ça. C'est totalement impossible. Ce sont les actes d'un homme. Peut-être un rite satanique vu que le corps de la chèvre a été déposé à un endroit particulier, à une intersection. Ou simplement pour faire peur".
Les services de la police municipale ont été alertés et ont mandaté la fourrière afin d'enlever la dépouille.
Dans un même temps, Corinne Legrand devait aller déposer une plainte auprès des services de gendarmerie, à la demande de la fondation Brigitte Bardot, afin de déclencher une enquête et dans l'espoir de retrouver l'auteur de ces faits.
"La chèvre portait une boucle à l'oreille avec un numéro. On pourra sans doute remonter jusqu'au propriétaire et avoir un début d'explication", conclut-elle.