«Une ville avec des chats, c’est une ville sans rats », assure Pascal Simon, le trésorier de l’association Félis. D’où l’importance de laisser errer des chats, tout en assurant leur protection et leur bien-être, et en en maîtrisant la prolifération. C’est bien là l’objectif de la récente initiative de la Ville, la création de points de vie pour les matous sans foyer.
Agir en faveur des animaux est une volonté politique de la Ville, ce qui ravira les amis des chats, mais qui ne devrait pas faire bondir leurs détracteurs. Car, comme l’explique Christiane Einhorn, conseillère municipale déléguée, chargée de la protection des animaux, « tous les chats errants seront capturés par les gardes-nature qui seront chargés de les faire stériliser, identifier – soit par un tatouage, soit par une puce. Les chats subiront également le test de diagnostic de la leucose. On limite la prolifération d’un côté, et on donne un statut à ces chats libres, pour les protéger », note l’élue.
Adoptions possibles
Passées toutes ces précautions, les chats seront ensuite amenés vers les points de vie aménagés dans quatre quartiers de la ville : à Belfort-Nord, aux Glacis, en vieille ville et au Techn’hom. « Ces endroits n’ont pas été choisis au hasard. Ce sont des quartiers où ont été repérés pas mal de chats errants, même s’il est difficile de les comptabiliser. »
Sur chacun des sites, quatre, cinq ou six abris en béton ont été installés hier par les services de la Ville. Pour un faible coût puisqu’il s’agit de regards en béton, très peu onéreux, bricolés et peints par les agents communaux.
L’association Félis se chargera de la suite. Notamment d’apporter quotidiennement la nourriture aux chats. Là encore, c’est la Ville qui, par le biais d’une subvention, remplira le ventre des félins. Mais, sur le terrain, les bénévoles de l’association veilleront sur eux. « On est en train de collecter des couvertures pour mettre dans les abris. Dans les quartiers, il y a des gens qui les protègent déjà actuellement, qui pourront nous aider à en prendre soin, repérer lorsqu’il y en a des malades, par exemple », note M. Simon.
« Parmi les chats errants, beaucoup ne se laissent pas attraper, mais certains sont très sociables, et seront proposés à l’adoption », précise Mme Einhorn.
Myriam BOURGEOIS