l'association 269 Life Libération Animale a organisé un happening choc visant à dénoncer l'hypocrisie du "Salon de l'agriculture", d'en montrer le vrai visage du côté de ceux dont les médias et les éleveurs ne parlent jamais : les animaux.
C'était l'occasion de rappeler qu'il n'existe pas d'exploitation "heureuse" des animaux peu importe les conditions dans lesquelles ils sont élevés.
Aujourd’hui, les éleveurs manifestent pour défendre leur profession et le gouvernement subventionne cette industrie qui repose sur la souffrance et la mort mais qui se soucie des animaux qui sont les premières victimes de cette production ?
Encagés, inséminés de manière artificielle, confinés dans des espaces les contraignant à l'immobilité, ne voyant jamais la lumière du jour, les vaches, les porcs, poulets et autres animaux ne sont plus que des machines que l'on engraisse avant de les mener, au plus vite, à l'abattoir.
Chaque année, nous autres humains faisons naître des êtres par milliards pour leur imposer une vie de misère. Des non-vies.
Pour l'occasion, une vingtaine de militants, habillés avec une tenue de prisonnier, étaient parqués dans des enclos fictifs.
L'utilisation des "corps" des militants pour les happenings permet de diffuser un message antispéciste. Cette méthode permet de montrer que les humains et les animaux partagent le même corps, un corps sensible, un corps souffrant.
Dans une société où il est difficile de visibiliser à grande échelle et en public la souffrance cachée des animaux dans les élevages, cette mise en scène nous permet de choquer le public.
Elle permet aussi de faire réfléchir les passants car si le principe premier de l’éthique est de ne pas infliger à autrui ce qu’on ne voudrait pas que d’autres nous infligent, alors nous devons nous poser la question : comment réagirions-nous, si nous étions les animaux ? Comment assumer d’être, en tant que consommateurs, ceux au nom desquels cette violence se perpétue ?
Un écran disposé à côté du happening projetait les enquêtes réalisées par l'association L214 dans des élevages et des abattoirs.
Un discours a été prononcé afin d'expliquer notre démarche puisque nous ne revendiquons pas simplement l’amélioration de leurs conditions d’élevage et d’exploitation : nous pensons que c’est l’exploitation en elle-même qui est indéfendable et qui doit être abolie.
A grands coups de concepts à vertu déculpabilisante, les publicitaires nous font croire au mythe du « bonheur dans le pré » dans lequel le passage à l’abattoir ou sous le couteau dans l’arrière cour de la ferme ne seraient que de mauvais moments à passer pour l’animal.
Les industriels ont trouvé la parade de la modération et encouragent à consommer de la « viande bio », « locale » ou « éthique », à privilégier les fermes traditionnelles.
Mais c’est un leurre ! Une stratégie de communication visant à nous faire croire qu’il existe un meurtre acceptable !
A force d’entendre que « c’était mieux avant », on finit par croire qu’il aurait existé un temps où l’élevage était humain et n’engendrait aucune souffrance pour l’animal, on finit surtout par croire qu’il existe une possibilité d’exploiter des animaux d’une manière heureuse.
Il n’y a pourtant jamais eu d’élevage heureux.
Cette action nous a permis de sensibiliser un grand nombre de personnes au véganisme.
Un stand proposant une restauration végane salée et sucrée était en place afin de proposer une information au public (merci à Véronique et Cécile pour leur aide).
Un immense merci aux militants qui ont participé au happening par un froid glacial et ont tenu par décence et respect envers les animaux.
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