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Belfort : vendeuse de poussins colorés condamnée

Poussins multicolores

À PÂQUES, certains vendent du chocolat. Pour sa part, cette Belfortaine de 53 ans proposait des poussins vivants colorés en bleu, vert, rouge, noir etc.

Ce n’est pas précisément cela qui l’a amenée à comparaître devant le tribunal correctionnel mercredi, mais plutôt toute une série d’infractions connexes : tromperie sur la marchandise, non-présentation des certificats et documents nécessaires à son activité etc.

Mais elle s’est aussi vivement opposée aux agents de la répression des fraudes qui ont voulu la contrôler le 18 avril 2014 dans la galerie marchande de l’hypermarché Leclerc d’Héricourt où elle avait installé un stand.

Le ton est vite monté, la commerçante se montrant particulièrement agressive, lançant au fonctionnaire qu’elle connaissait « des gens bien placés » à la préfecture et qu’elle pouvait « le faire gicler loin, très, très loin ».

Le président Jean-Luc Frey s’est aussi étonné de la qualité d’avicultrice mentionnée à tort par la vendeuse de poussins qui ne possède aucune exploitation. « Je suis fille d’aviculteurs, j’ai travaillé avec mes parents depuis l’âge de 13 ans » a-t-elle affirmé. Elle s’était pourtant contentée d’acheter la veille des faits 1.200 poussins destinés à la vente.

Teints après leur éclosion

Des poussins qui de surcroît n’étaient pas « teints dans l’œuf au moment de la couvée » comme il était prétendu, mais en réalité après leur éclosion. Et avec quel colorant ? Un produit alimentaire, a prétendu la dame sans en apporter la preuve, en justifiant cet étrange commerce par une vague « tradition alsacienne ». Le débat a aussi porté sur le distinguo entre animal domestique et animal de compagnie, l’un et l’autre n’étant pas soumis à la même législation.

Pour le ministère public, Eric Haeffelé a souligné la « particulière mauvaise foi » de la prévenue, en estimant les faits de tromperie caractérisés. Il a requis un mois de prison avec sursis et quatre amendes de 200 € chacune. Des réquisitions trop dures selon Me Julien Robin, qui a lancé : « On est à côté de la plaque dans ce dossier ».

« Ne pourrait-on pas plutôt faire preuve de pédagogie ? » a-t-il ajouté en demandant la relaxe pour les contraventions et une dispense de peine pour les délits. Mais la prévenue a été condamnée à 1.500 € d’amende avec sursis et devra s’acquitter de trois contraventions à 100 € et d’une à 60 €.

Source

 

cet article date du 4 fevrier 2016 mais cela se pratique encore

Catégories : news

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